Les druchii de Kar Argond.

Merci d'avoir pris le temps de répondre. C'est toujours bien d'avoir des retombés.
Pour les fautes, j'aurais pu en corriger d'avantages si je m'étais relu plus attentivement. Il va falloir que je m'applique plus.
En tout cas, content que mon récit te plaise.

Tandis que Belaacor, Meleas, Duplion, Tyléon et Kryl voyagent en direction de la forteresse naine de Karak Merak afin de trouver la couronne des extases avant que les druchiis ne mettent la main dessus, les prémices de la guerre réveillent peu à peu les principautés frontalières. Hémiosthès, jadis le grand roi d’Anchop, s’est réveillé malgré la malédiction que lui avait lancée son rival Horus d’Akhetib. Il s’est avéré que le sort lancé par son mortel ennemi était lié au tombeau du monarque d’Anchop. En étant éloigné du tombeau, Hémiosthès a ressuscité.
Pendant ce temps là, Keith Balfatéus tombe dans le piège que lui a tendu le triumvir Nespotane Nyraldice du Cercle du Cygne Noir et est considéré mort après une bataille navale contre les princes jumeaux d’Anchop, des descendants d’Hémiosthès (voir le 4ème et le dernier texte de la page 1)
Mais la guerre enflammera d’abord Ulthuan, Thelmek et Isarion font routes vers le nord à la tête de leurs armées car les forces du chaos viennent de débarquer, suivi peu après par des druchiis portant les bannières d’Araniak Helbaine et du Cygne Noir.


Karond Kar, Naggaroth :


- Entre !
Le seigneur corsaire hésita un instant, mais finalement avança d’un pas qu’il voulait le plus assuré possible. L’autre lui fit signe de s’assoir dans l’un des fauteuils de la pièce. L’hôte n’était visiblement pas seul, un autre druchii était assis à ses côtés, une coupe de vin dans la main.
- Voici le seigneur Jul, présenta le maître des lieux. Il est l’un de mes plus fideles généraux. J’espère que sa présence ne dérangera en rien notre entretien.
- Absolument pas, seigneur Helbaine.
- Bien, dans ce cas commençons Elrodis. Il me semble que tu as apporté des nouvelles des plus intéressantes.
- Oui tout à fait, confirma le squale des dagues pourpres. Keith Balfatéus est mort, il a périt avec ses deux arches noires contre une flotte de néhékhariens.
- Comme prévu, lâcha Jul sans surprise tout en sirotant son vin.
- Comment cela comme prévu ? demanda étonné Kerk Elrodis.
- Les détails ne te regardes pas mon cher, répondit Araniak Helbaine, mais saches, qu’en effet, nous avions prévu la chute de Keith Balfatéus. Mais poursuis donc, tu avais sans doute quelques exigences ?
- Oui en effet. Avec la mort de leur grand squale, les dagues pourpres ont perdus leur flotte. Etant l’un des principaux généraux survivants du seigneur Keith, je suis en voie de lui succéder. Mais, il me faut de quoi m’imposer et une armée corsaire sans flottes est inutile. Donc…
- Et donc, tu es venu me réclamer une de mes arches noires, le coupa Helbaine avec un sourire perfide. Dis-moi pourquoi j’accepterais cela.
- Eh bien, parce que d’un, la maison Balfatéus est depuis longtemps l’un de vos principaux rivaux ici à Karond Kar et vous avez intérêt à ce que les dagues pourpres soient dirigés par quelqu’un d’autre que les maudits Balfatéus, quelqu’un comme moi qui ne fera jamais rien pour vous contrer. Notre alliance nous sera bénéfique à tous les deux. Elle sera aussi la preuve à toutes les maisons de Karond Kar que celle des Helbaine est bien la plus puissante de la ville.
- J’ai en ce moment une arche noire en réserve ; la faucheuse des mers. Je pourrais vous l’offrir.
- Vraiment ? fut étonné Elrodis. Je suppose que je devrais faire quelque chose en échange pour l’obtenir.
- Tu supposes bien, s’esclaffa Araniak Helbaine. Disons que j’ai une collection à compléter et que l’un de ses objets se trouve dans les terres sombres. Un artefact rare et d’une valeur inestimable ; le diadème de satisfactions. J’aurais bien envoyé toute ma flotte le récupérer ceci mais elle est lancé actuellement dans une campagne en plein Ulthuan. Vous devrez donc me ramener ce diadème de satisfactions. C’est le prix à payer pour avoir mon arche. En attendant, vous n’aurez que le commandement. Faites le voyage jusqu’aux terres sombres, ramenez moi l’objet et la faucheuse des mers est à vous.
- C’est tout ? demanda Kerk Elrodis d’un œil méfiant. Euh, vous pouvez compter sur moi. Je vous ramènerais cet objet.
- Je vous confirais aussi quelques unes de mes troupes pour cette mission. Elles viendront compléter les effectifs des dagues pourpres et vous apporteront toutes les informations dont vous aurez besoin pour chercher le diadème.
- Cette aide sera plus que bienvenu. Merci pour tout, très noble seigneur.
- Et le sort des fils de Keith ? demanda Araniak Helbaine. Pour certaines raisons, j’aimerais particulièrement qu’ils ne soient pas tués.
- Je ne les tuerais que si j’en suis obligé, répondit Elrodis. Les dagues pourpres vont me choisir comme maître vu que je leur apporte une flotte, mais ils accorderont encore beaucoup d’importance aux héritiers légitimes de Keith et n’apprécieront pas que je les élimine.
- Bien, notre marché est donc conclu. Vous pouvez donc vous retirez seigneur Elrodis. La faucheuse des mers sera donc à vous si vous me ramenez le diadème des satisfactions. Et n’oubliez pas, mes pouvoirs sont grands. Si vous tentez de me tromper de n’importe quelle manière que ce soit, vous connaitrez sans aucun doute un sort similaire à celui de Keith Balfatéus.
- Je ne vous trahirais pas, dit-il nerveusement en quittant la pièce d’un pas mal assuré.

Araniak Helbaine et le seigneur Jul le regardèrent sortir dans le silence. Helbaine se leva, s’approcha d’une petite table à trois pieds et y saisie une carafe contenant un épais liquide sombre. D’un signe de main, il en proposa au seigneur Jul qui lui tendit alors sa coupe vide. Le maître rempli alors lui-même la coupe de son serviteur. C’était signe qu’il éprouvait un respect et une confiance aveugle envers son subordonné, chose plutôt rare dans la communauté druchii. En effet, depuis son jeune âge, Jul avait servi avec une dévotion sans faille les intérêts de la maison Helbaine, puis plus tard, ceux du Cercle du Cygne Noir. Il n’avait jamais déçu ses supérieurs. Son dévouement ardent l’avait, très tôt, fait remarqué et il avait, grâce à ses talents, très vite grimper les échelons jusqu’à devenir le bras droit du principal héritier de la maison Helbaine.
Araniak versa donc l’épais liquide dans la coupe de son serviteur avant de se servir une coupe pour lui et de se rasseoir. Il ajouta quelques épices dans le nectar et porta le verre à ses lèvres.


- On dirait que le plan du seigneur Nyraldice à marcher à la perfection, reprit le seigneur Jul.
- Oui, et comme prévu, cet idiot d’Elrodis s’est empressé de venir réclamer une de mes arches. Il trouvera le diadème à notre place. Quant au calice des supplices, nous devrions avoir de ses nouvelles dans peu de temps. Quand a Alralith Lyacarus, j’espère aussi qu’on aura bientôt de ses nouvelles en Lustrie. Il ne devrait plus tarder à revenir avec le miroir de fascination (*).
- Le Léviathan ? Vais-je le rencontré en Ulthuan ?
- Oui, il est normalement déjà sur place. Comme tu le sais, garde secrète sa véritable identité. Tu es l’un des rares du cercle intérieur à en savoir autant, il faudra donc que tu te montres discret. Tu auras bien évidemment la charge des opérations là-bas, mais si le Léviathan t’ordonne quelque chose, fais-le ! Normalement, il devrait te laisser ton autonomie.
Tandis que Jul finissait une nouvelle fois sa coupe d’une gorgée, il se leva et déclara :
- Bon, il est donc temps pour moi d’entrer en scène !

Juste, histoire que vous vous y retrouviez plus facilement, ce texte se situe chronologiquement juste avant l’avant-dernier texte de la page trois.
(*)Cette histoire, la campagne en Lustrie pour trouver le miroir de fascination (l’un des huit artefacts), je la développerais ultérieurement car elle a de grandes chances de servir en partie au background de mes hommes-lézards.

Toujours aussi sympathique et bien ficelé

Merci, merci

Groar à vous !

C'est toujours aussi bien écrit, vraiment bravo ! Pas de remarques de maniaque à faire donc .

Aligax

Ne t'inquiètes pas, je ne considère pas des remarques comme étant maniaques. Tu as bien eu raison d'intervenir la dernière fois, au moins ça motive à essayer de mieux faire.

ça va être plutôt long ce soir ! Bonne lecture.

Belaacor, Meleas, Duplion, Tyléon et Kryl sont à la recherche de la couronne des extases, un artefact qui permettrait aux druchiis de prendre le contrôle d’une puissante armée de démons. Ils se sont donc, tous les cinq lancés dans une quête dans le vieux monde. Leur route doit les mener à la forteresse naine de Karak Merak où ils espèrent obtenir des informations sur la couronne.

Montagne du bord du monde, forteresse de Karak Merak :


- Allez, du nerf. Tu es trop lent, s’emporta Meleas.

Kryl, commençait à enrager. Il avait beau faire de son mieux, Meleas trouvait toujours le moyen de le rabaisser. Pourtant, il était sûr d’avoir fait de nombreux progrès depuis le début de leur voyage. Pourquoi Meleas refusait-il de le reconnaitre ?
Finalement, il n’y avait pas beaucoup de différences avec sa vie d’avant. Il se couchait tard le soir et se levait tôt le matin, il était épuisé à longueur de journée, avait mal à presque tous ses muscles et il vivait toujours dans l’angoisse de la mort ; plus de bourreaux mais une menace constante de tomber sur tel ou tel ennemi. Pas grand chose n’avait changé si ce n’est qu’il voyait au moins du paysage. Il lui semblait aussi que c’était ce qu’il avait choisi.
Duplion et Tyléon lancèrent quelques encouragements envers Kryl. Belaacor, lui observait la séance d’un air absent.
Alors Kryl chercha en lui une toute dernière réserve de force et tenta un assaut. Meleas fit un pas rapide sur la gauche pour esquiver puis d’une pirouette, passa sa lame sous le coup de l’ancien esclave.
- Et là, tu es mort. Pff pitoyable !
Puis Meleas fit un pas furieux en arrière et ordonna à Kryl de recommencer.
Kryl était abattu et aurait donné tout ce qu’il possédait (c'est-à-dire pas grand-chose dans son cas) pour mettre fin à cette séance de « torture ». Mais jamais Meleas ne le lui aurait accordé.
Le pire dans tout ça, ce n’était pas vraiment l’attitude de Meleas, non ça il avait finit par s’y habituer, mais c’était plutôt les airs moqueurs des gardes nains qui étaient chargés de les surveiller. Il ne savait pas pourquoi, mais cela avait don de l’énerver au plus au point.
- Eh l’elfe, tu te bats comme un gob ! Ou plutôt, je devrais dire, une gobeline !
Cette réflexion destinée à Kryl fit éclater de rire l’ensemble des nains. Meleas jeta un regard noir dans leur direction. Apparemment, il semblait considérer qu’il n’y avait que lui qui avait le droit de dénigrer le piètre travail de son élève.
Le nain qui avait pris la parole se nommait Grimmirik le grincheux. C’était un nain atypique à l’allure plutôt effrayante au goût de Kryl. Il ne portait pas d’armure contrairement aux autres mais semblait pourtant plus imposant qu’eux. Il était torse nu et avait plusieurs tatouages représentant d’étranges runes. Il possédait aussi des cheveux dressés sur le crane et les avait teints, tout comme sa longue barbe, en orange vif. Kryl avait entendu les autres l’appeler « le tueur ».
Meleas lui fit reprendre rapidement son entrainement, il ne voulait pas lui laissait de répit. Il enchaîna les coups à une vitesse époustouflante mais Kryl arriva quand même à les esquiver, tout du moins la majorité d’entre eux. Soudain, Meleas feinta et surprit Kryl en lui assénant un violent coup dans l’estomac.
Ce dernier tomba à genoux pris de nausées.
- Allez, en garde !
- J’ai besoin de faire une pause, supplia Kryl entre deux quintes de toux.
- Non, dans une bataille, personne ne t’accordera se loisir, debout et bats-toi !
- Ce n’est qu’un entraînement, protesta Kryl.
- Comment veux-tu t’entraîner au mieux si tu ne te mets pas en condition. C’est la seule façon de repousser tes limites toujours plus loin.
- Allez debout l’avorton, cria une voix naine sous les rires de ses compatriotes, on veut voir la suite du spectacle.
Cette fois, c’en était trop, Kryl en avait plus qu’assez, il se saisit de son arme factice et guidé par toute sa fureur chargea Meleas. Si ce dernier voulait le voir dépasser ses limites, alors il allait être servi.
La toute nouvelle vitalité de Kryl surprit Meleas et celui-ci préféra se contenter d’esquiver les coups pour voir de quoi était capable l’ancien esclave. C’était maintenant d’un tout autre niveau et les nains cessèrent de rire complètement captiver. Kryl failli avoir Meleas d’un coup d’estoc mais ce dernier était loin d’être un débutant, il se saisi de la main d’arme de Kryl et le désarma.
- C’est mieux, lâcha difficilement Meleas. Voilà qui se rapproche de ce que je voulais voir mais je suis encore loin d’être satisfait.
Meleas savait que Kryl avait du potentiel pour le corps-à-corps, il l’avait pu l’observer lors de leur combat contre les gardiens des tombes à Aragnheim. Mais jusqu’à maintenant, il n’avait pas revu le même talent guider la lame de l’ancien esclave, juste quelques bons réflexes. Le pousser dans ses derniers retranchements lui avait permis de faire remonter en surface ses prédispositions au combat. Mais quelque chose gênait encore Meleas dans la façon de combattre de son élève, il fit deux pas en arrière et observa Kryl reprendre son souffle et tenta de percer ce mystère.
Soudain, le tueur nain Grimmirik s’approcha de Kryl et lui tendit sa hache.
- Tu devrais plutôt essayer avec ça la gobeline !
- Kryl se saisi du manche mais, sous le poids de la lourde hache, ne put la retenir. Les nains explosèrent de rire.
- On devrait plutôt en trouvait une moins lourde, adaptée à des bras mollassons. T’essayeras avec ça. Au vue de ta pitoyable représentation, je pense que tu t’en sortiras mieux avec une hache.

Après une longue route à travers les montagnes, le groupe d’elfes avait enfin atteint la cité naine de Karak Merak. On leur avait autorisé l’accès à la forteresse mais on les avait rapidement conduits dans une pièce équipé de quelques couchettes rudimentaires. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’ils étaient là et malgré leur requête de rencontrer le roi, les nains étaient restés sourds à leur demande. Les elfes avaient très vite compris qu’ils étaient considérés comme des prisonniers, ou du tout moins comme des indésirables.
Belaacor n’était pas idiot, il connaissait l’antipathie que nourrissaient les nains envers les elfes mais il s’était quand même étonné de cet accueil.

Alors, pour éviter de perdre un temps précieux, il avait ordonné à Meleas d’intensifier l’entrainement aux armes de Kryl. Puis au bout de trois jours, Grimmirik le grincheux, étaient arrivé venu leur annoncer que leur roi examinait leur requête.
Depuis il avait passé beaucoup de temps dans la cellule à les observer dans œil méfiant, plaisantant en khazalide avec les autres gardes nains mais restant muet aux questions que posaient les elfes. Il avait peu à peu montré pas mal d’intérêt pour l’entraînement de Kryl. Cela semblait l’amuser.

Soudain un nain vint ouvrir la porte et murmura quelque chose dans l’oreille du tueur ce qui le fit grommeler. Grimmirik se tourna alors vers les elfes :
- Notre roi semble avoir accepté de vous écouter.
Les elfes réagirent aussitôt et commencèrent à se diriger vers la sortie.
- Stop ! Seulement un de vous est autorisé à le rencontrer.
Belaacor fit alors signe aux quatre autres elfes de le laisser y aller seul. Grimmirik le laissa sortir et lui servit de guide jusqu’à la salle du trône.
- Méfies toi elfe, si jamais tu montres un seul soupçon de trahison, tu signes la mort de tes compagnons.
Belaacor ne se laissa pas perturber par la menace du tueur nain.
Tout deux marchèrent une bonne dizaine de minutes avant d’atteindre l’immense salle royale. C’était une merveille architecturale. Le plafond, soutenu par de magnifiques colonnes de pierres gravées, était au moins haut de 500 mètres. L’imposant trône siégeait au centre de la pièce au sommet d’un long escalier. De majestueuses runes y étaient gravées accompagnées par des filagrammes dorés. Entre le roi, installé sur son trône, et Belaacor se tenait une centaine de marteliers nains à l’air impassible. Certains d’entre eux lancèrent un regard sévère en direction de Grimmirik. Ce dernier les ignora et fit signe à Belaacor de s’agenouiller devant le roi, ce que l’elfe fit aussitôt.
- Je suis Torful, fils de Torodok, roi de la cité de Karak Merak. Comment oses-tu te présenter devant moi après ce que les tiens ont osé faire misérable elfe ?
Le roi avait l’allure austère. Une longue barbe brune pendait sous son visage dur comme la pierre. Il baignait dans une magnifique armure de bronze, d’or et de gromril. Belaacor se demanda si ce dernier faisait référence à la guerre de la barbe.
- J’attends une explication elfe, reprit-il sans laisser le temps de répondre à Belaacor.
- Je suis Belaacor, fils de Thelmek de la forteresse du dragon dans les principautés frontalières. Je viens à vous après la prise de notre forteresse par une coalition de druchii et de peux vertes car j’ai pour quête de retrouver et détruire un dangereux artefact qui pourraient causer du tort à nos deux races. Je suis donc à la recherche d’informations.
Le roi se mit à rire.
- Tu te moques de moi, maudit elfe ? Crois-tu vraiment que je vais te guider jusqu’à la couronne des extases ? Surtout après la trahison que les tiens ont commise ?
- La couronne des extases est bien l’objet de notre quête, fit Belaacor surpris, mais je ne comprends pas à quoi vous faites allusion, seigneur nain. De quelle trahison parlez-vous ?
- Comment cela, impertinent elfe ? s’emporta Torful. Tu oses prétendre ne pas savoir de quoi je parle, alors soit, je vais rafraichir tes souvenirs, puisque la mémoire des elfes semblent être aussi grande que leur honneur. Une semaine avant ton arrivée dans mon humble palais, plusieurs des tiens originaires des principautés frontalières tout comme ton groupe sont déjà venus me réclamer des informations sur la couronne, trésor de guerre de notre noble race. Sous leur ton impoli, j’ai refusé de les renseigner mais dans ma grande bonté je leur ai accordé le droit de séjourner. Et ces traites m’ont remercié en assassinant mon neveu et en s’emparant de documents précieux avant de s’enfuir comme des lâches. Alors qu’as-tu à dire pour ta défense elfe ?
- Je crains que ces elfes fussent des druchiis, seigneur nain. Ils ont aussi une base dans la région et c’est d’ailleurs à cause d’eux que notre forteresse à chuté. Qu’ils soient déjà sur les traces de la couronne est un augure présage. Nous devons absolument la trouver avant qu’ils mettent en action leurs terribles desseins.
- Tu te moques de moi ? Tu es un elfe comme eux, et comme eux tu n’as pas d’honneur. Je ne te mènerais pas à la couronne des extases.
- Sire ? tenta Grimmirik. Je crois que cet elfe là dit la vérité.
- En es-tu sûr ? grogna le roi. Je te rappelle que tu t’es déjà déshonoré une fois Grimmirik. Ne fais pas la même erreur deux fois
- J’ai beaucoup entendu parler de la forteresse du dragon lors de mes voyages mon roi. Elle a une excellente réputation. Ces elfes ont parait-il fait beaucoup de bien à la région et ont longtemps lutté contre d’autres elfes, bien plus maléfiques. De plus, j’ai pu les observer depuis leur arrivée et j’y ai vu de l’honnêteté et une certaine forme d’honneur dans leurs yeux, ce que je n’avais pas vu chez les elfes précédent. Je me porte garant d’eux.
- Alors soit, je m’en remets à ton jugement… En l’égard de vos combats honorables dans les principautés frontalières, je vous autorise à rester dans ma demeure aussi longtemps que vous le souhaiterez elfe. Vous pouvez vous considérer comme des invités. En revanche, je vous interdis solennellement l’accès à nos archives et je vous garantie que vous ne mettrez jamais la main sur la couronne des extases. Mais méfiez-vous, si jamais vous tentez quoi que ce soit contre nous, nous saurons vous le faire regretter. Est-ce bien clair Belaacor, fils de Thelmek ?
- Oui absolument votre majesté, nous vous sommes entièrement reconnaissant pour votre grande générosité.
Belaacor pestait intérieurement. Il n’aurait pas accès aux informations de la couronne et apparemment, les druchiis avaient de l’avance sur eux. Ils étaient en train de perdre un temps précieux. Pour l’instant, ils avaient gagné le droit de rester dans la cité. C’était toujours mieux que rien. Il ne restait maintenant plus qu’à convaincre le roi Torful de leur apporter son soutien.

Groar à vous !

Spoiler:

Voilà, désolé, pas je n'ai pas mise les fautes en rouge mais elles sont corrigées. J'ai mis "khazalide" et pas "khazalid" car je crois qu'il y a un e en français. Quelqu'un pour confirmer ?
Sinon, très bon texte. Représente bien les nains comme j'imaginais^^, à part le tueur qui aide les elfes (après, c'est normal pour faire avancer l'histoire).

Aligax

Flute, j'ai eu beau me relire plusieurs fois, il y a encore des fautes qui sont passées à la trappe. Certaines toutes bêtes en plus.
J’ai juste quelques questions :
Tu as rajouté un accent à Entrainement. C’est curieux que mon correcteur automatique n’est pas corriger ça. Je le demande s’il n’existe pas sous les deux formes.
Lors de la présentation du roi, tu as changé le « Comment oses-tu » en « Comment ose-tu ». Tu es sûr de toi ? C’est peut-être une forme interrogative mais le temps reste le présent de l’indicatif.

Pour Khazalid, j’avais regardé l’orthographe sur internet, je l’avais vu sans e. En regardant de nouveau, je le vois sous les deux formes. Il faudrait le livre d’armée nain pour vérifier.
Et sinon, j’étais persuadé qu’on pouvait dire « c’est de trop » mais apparemment non. On en apprend tous les jours.

Bon ça c’était la forme et maintenant pour le fond ; content que ça t’est plu. C’est au moins ça.
Oui, pour l’aide de tueur, il fallait que je trouve quelque chose pour justifier que les elfes restent dans la forteresse.
Et puis, même si j’essaye de respecter au max les comportements des races j’aime aussi prendre un peu de distance et nuancer un peu plus les personnages. Là je l’ai fait avec un nain un peu plus ouvert et je l’ai fais aussi plusieurs fois avec des druchiis présentant des sentiments humains.
Et puis, je raconterais plus en détails l'histoire du tueur plus tard, ça permettra en partie de comprendre pourquoi il les a aidé.

Groar à vous !

Citation :

Tu as rajouté un accent à Entrainement. C’est curieux que mon correcteur automatique n’ait pas corrigé ça. Je le demande s’il n’existe pas sous les deux formes.

Bin, après vérification sur le dictionnaire, c'est " î " mais c'est pas franchement une grande faute .

Citation :

Lors de la présentation du roi, tu as changé le « Comment oses-tu » en « Comment ose-tu ». Tu es sûr de toi ? C’est peut-être une forme interrogative mais le temps reste le présent de l’indicatif.

Mea culpa, c'est oses-tu, oui.
Pour khazalide, je pense que c'est le français mais pas du tout sûr. Y a un nain pour mourir répondre dans le coin ?

Citation :

Cette fois, c’en était trop

Ici, le problème n'est pas de dire "c'est de trop", c'est la conjugaison de "en" et de "de". "C'en était de trop" est faux, "c'était de trop" est bon, ainsi que "c'en était trop".

Pour le tueur, je comprends parfaitement ! Le texte m'a parfaitement plu, oui ^^.

Aligax

Je ne suis pas nain (sauf au SDA ^^) mais khazalide s'orthographie avec un e.

Concernant le texte, c'est très bien écrit et intéressant, continue comme ça!!

Le brouillard était tombé le long de la plage du royaume elfique de Nagarythe. Les asurs se tenaient prêts. Ils savaient que généralement, c’était un très mauvais présage. Surtout en ces temps sombres. La tension était palpable et une onde de frissons parcourue le corps de plusieurs des guerriers citoyens. Les régiments se tenaient serrés afin de défendre la plage contre une nouvelle incursion de leurs ennemis. Ils s’étaient rassemblés à la hâte. Il ne fallait pas qu’ils faiblissent. Ils le devaient pour la sécurité de leur famille, de leur bien et peut-être même du monde. Depuis déjà plusieurs mois, des bandes de guerriers du chaos avaient accosté en masse sur les terres du nord-est d’Ulthuan et plusieurs princes hauts-elfes s’étaient alors lancés dans une guerre sans merci. Voilà que maintenant, les humains déchus tentaient de s’en prendre à l’antique royaume de Nagarythe afin de récolter quelques butins ou afin d’attirer l’attention d’une de leurs sombres divinités.
D’un seul coup des cris perçants résonnèrent au dessus de la tête des hauts-elfes. Plusieurs asurs levèrent la tête en cherchant d’où cela pouvait provenir mais ne purent rien distinguer à cause de l’épaisse purée de pois. On entendait comme le bruit d’une bataille aérienne et puis soudain l’un des nobles grands aigles s’abattit sur le sol à côté d’une unité d’archers. Une légère vague d’inquiétude enveloppa ces derniers mais les fiers elfes la chassèrent tout de suite : ils n’allaient pas perdre espoir pour si peu. D’un coup un cri fut émit dans une unité de lanciers et un elfe disparut comme happé par le ciel. Tout s’était passé très vite. Sur le flanc gauche, d’autres elfes subirent le même sort et encore d’autres arrachés parmi les archers. La peur progressait peu à peu dans les troupes hauts-elfes et les guerriers citoyens commencèrent à s’agiter.
- Tenez vos positions, déclara le commandeur elfique Panawith. Nous ne faiblirons pas devant l’ennemi. Nous l’affronterons et par Isha, le repousseront quel qu’il soit.
Discours court mais efficace qui eu pour effet de rétablir l’ordre.
On entendait nettement les vagues s’abattre sur la plage de sable blanc. Puis les navires ennemis accostèrent. Les asurs reconnurent ces bruits. C’étaient bien trop familiers. Des hommes qui descendaient à terre, des hennissements de chevaux et des grognements de créatures des plus étranges. L’heure du combat était arrivée. Les premiers ordres ennemis furent aussitôt lancés et les asurs comprirent tout de suite qui était leur ennemi. Au même moment une créature ailée vint s’abattre sur le commandeur Panawith afin de lui faire connaître le même sort qu’à plusieurs de ses soldats. L’elfe fut prompt à réagir et évita les serres de la bête. Il dégaina son épée et la trancha avant que celle-ci puisse reprendre son envol. La créature s’écrasa sur le sol sans vie. C’était une harpie.
- Druchii, hurla Panawith à ses soldats. Archers, préparez vous à ouvrir le feu.

Le dynaste druchii descendit de l’embarcation et un soldat l’aida à ne pas trébucher. Le serviteur ouvrit la bouche pour parler mais le seigneur lui fit signe avec sa main de se taire et d’attendre tout en humant l’atmosphère.
- Hum l’air est frais ce matin. C’est une journée qui s’annonce fort agréable, n’est-ce-pas Kirmaïth ?
- Monseigneur, il semble que nos informations étaient exactes. Une armée haut-elfe se tient prête à nous combattre à une centaine de mètres.
- Vraiment ? Fit le seigneur l’air faussement surpris. Et bien, si nos informations sont effectivement exactes, cette force ne devrait pas nous causer trop de soucis. Faites monter ma tente pendant que vous massacrez ces misérables. Je suis las car le voyage m’a épuisé.
- Mais monseigneur, riposta le second, il ne faut pas les sous-estimer, nous avons besoin de vous pour la bataille.
Et comme pour soutenir les dires de Kirmaïth, une volée de flèche vint s’abattre sur les corsaires elfes noirs qui débarquaient. Le dynaste observa les flèches venir dans sa direction l’œil impassible et au dernier moment, se protégea de son épaisse cape en peau de dragon des mers.
- Soit, ils se montreront peut-être un peu plus coriaces que prévu mais je t’assure Kirmaïth qu’il ne s’agit que d’une simple bagatelle.
Il s’aperçut soudain que son interlocuteur était mort une flèche plantée dans le crâne. Le dynaste eut l’air un peu gêné et observa autour de lui, quand soudain il lança:
- Et toi là bas, Allonsath ou peu importe qui que tu sois. Fais moi monter ma tente et tuez moi ces vermines !
- A vos ordres, seigneur Jul.
- Et qu’on m’apporte aussi une de ces délicieuses bouteilles de vin de Tilée.


- Seigneur Jul, seigneur Jul, appela un soldat à travers le rideau qui cachait l’entrée de la tente.
Une épée traversa le rideau et transperça la poitrine du corsaire qui s’écroula sans vie par terre. Le dynaste druchii sorti peu après de la tente le visage souriant et resplendissant et observa la mine fatiguée de ses soldats.
- Alors j’attends. Que quelqu’un m’explique pourquoi on me dérange.
- Seigneur Jul, les asurs ont tous été massacrés jusqu’au dernier.
- Excellente nouvelle, qui a remporté la tête de leur général ?
- C’est moi, fit l’un des corsaires en s’avançant et en montrant son trophée. Je suis Kael Sarith.
- Bien, à partir de maintenant tu seras mon nouveau second. Kirmaïth a malheureusement péri dans l’exercice de ses fonctions.
- Ce serait un grand honneur pour moi, votre majesté.
- Cesse tes louanges Sarith. Quel est l’état des pertes ?
- Les asurs ont courageusement résisté et nous avons perdus plus de cent des nôtres.
- Quoi tout ça, fit Jul en colère tandis qu’il décapitait son nouveau second. Je n’apprécie pas que l’on gaspille autant ma main d’œuvre ! Toi là, fit-il en désignant un autre corsaire, tu seras mon nouveau second. Le dernier a péri dans l’exercice…enfin, tu connais la chanson quoi !
- A vos ordres seigneur Jul. Je suis le squale Timbaru.
- Pour moi, tu te nommeras seulement Tim. Au moins je pourrais peut-être me souvenir de ton nom. Donc, nouveau second, ordonne aux troupes de se mettre en ordre de marche. Nous devons nous rendre au point de rendez-vous sur le champ.
- Mais mon seigneur, les troupes sont fatiguées. Nous devons nous reposer après ce long voyage et cette bataille éreintante.
- Ah mon cher Tim si tu tiens à garder ta tête je te conseille de ne plus me contredire. Nous avons une longue marche à accomplir, ce n’est plus l’heure de se reposer.

Et voilà, en espérant avoir corrigé un maximum de fautes. Ce texte étant plutôt long, je l’ai divisé en trois. La suite vendredi prochain (normalement) et le vendredi suivant.
Au passage, j’aimerais indiquer qu’hier j’ai aussi écrit un résumé de ce qu’il me restait à écrire pour finir cette partie de chasse aux artefacts (avant d’enfin attaquer la partie finale). Je peux avouer que c’est plutôt conséquent. Bref, ça va durer encore un bon moment. Mine de rien, j’ai déjà pas mal avancé sur cette partie. Une bonne portion des textes ont été publiés et j’en ai pas mal d’autres, plus ou moins finis, en réserve.

Suite de la semaine dernière. La troisième partie de ce texte sera publiée vendredi prochain.

Le squale Timbaru rassembla alors les troupes et ordonna de laisser les cadavres de leurs compagnons et des asurs pourrir sur la plage afin de partir sur le champ. Les druchiis se mirent en route moins d’une demi-heure après et se dirigèrent vers une colline qui s’élevait à l’horizon. Ils marchèrent entre une et deux heures sur un terrain très accidenté avant d’atteindre une zone marécageuse. Les druchiis connaissaient bien le terrain et n’eurent pas de mal à trouver le chemin le plus sûr. Il y eu quand même un accident pendant la traversée des marécages : une hydre de guerre se retrouva embourbée dans des sables mouvants. Malgré tous les efforts des elfes pour l’en sortir, elle ne put être sauvée. A environ deux kilomètres après les marécages, les druchiis atteignirent une forêt où des ombres, parties en éclaireur un peu plus tôt, attendaient. Arrivé à leur niveau, le seigneur Jul leur demanda ce qu’elles avaient repéré.
- Nous n’avons pas aperçu d’activité ennemie messire mais nous sommes persuadés que la région est dangereuse et qu’il y a un grand risque d’embuscade. Nous avons repéré un chemin à travers la forêt, il n’est pas très large mais assez praticable pour faire passer votre armée et devrait surtout permettre de réduire le risque d’embuscade.
- Ce ne sera pas nécessaire. Nous sommes sur nos terres ancestrales et ainsi nous allons fouler la route construite par nos nobles ancêtres. Je n’ai que faire de jouer au chat et à la souris avec ces misérables asurs. Si nous devons les affronter, ce ne sera pas comme des lâches cachés dans les bois.
Suite à cette déclaration une vague de contestations s’éleva doucement dans les rangs des elfes noirs. Aucun des druchiis n’avait envie de tomber dans un piège. Ils ne souhaitaient que se reposer un peu. Des murmures s’ébruitèrent entre plusieurs corsaires. Jul s’en amusa un peu avant de se retourner et de lancer un regard froid à ses troupes, ce qui eu pour effet immédiat de stopper tout chuchotement.
L’armée reprit la marche et foula la grande route.
Le seigneur Jul lui, voyageait dans une magnifique litière rapportée de Cathay, nappée de soie rouge, brodée de fils d’or et incrustée de joyaux de diverses couleurs. Elle était portée par quatre esclaves. L’armée avançait difficilement tandis que leur général s’était lancé dans la dégustation de divers vins d’origines tiléennes.
- Hum les tanins sont plus prononcés dans celui là. Peut-être que rajouter quelques épices lui ferait du bien, fit-il sans que personne ne l’écoute.
Soudain une flèche traversa la litière, puis deux et encore quatre autres juste après !
- Embuscade, hurla une voix. En formation
Jul descendit de sa litière avec un large sourire
- Enfin, ils en ont mis du temps. Il est l’heure de se dérouiller un peu. Vous et vous sur le flanc gauche et dirigez vous ensuite par là bas leur couper toute retraite. Arbalétriers, visez moi ce coin et débusquez les. Que l’hydre crame ces arbres. Faites moi sortir ces misérables guerriers fantômes de leur planque !
- Messire, là bas, fit la voix de Timbaru
- J’ai vu ! Avec moi, chargez !


Quelques minutes après la rencontre, les guerriers fantômes avaient tous été tués et leurs cadavres entassés. Aucun des asurs ne l’avaient échappé. Ils avaient vaillamment combattu jusqu’à la mort et avaient emporté nombres de druchiis avec eux. Mais le seigneur Jul avait su réagir à temps et par d’habiles manœuvres, il avait réussi à les piéger dans leur propre piège.
- Bien dépêchez vous de pendre ces traitres et pour que nous puissions repartir au plus vite. J’ai hâte de voir quelles autres surprises la route nous réserve.
- Comment ça messire, demanda un squale incrédule dénommé Karitho, vous voulez dire que vous voulez encore marcher sur la route principale après ce qu’il vient d’arriver ?
- Bien évidemment, je croyais avoir été clair pourtant quand j’ai affirmé vouloir suivre la route construite par nos nobles ancêtres !
Des vents de protestations se levèrent soudainement parmi les rangs druchiis. Jul observa la situation d’un œil amusé.
- Nous voulons nous reposer, fit une voix revendicative.
- Nous allons tous être massacrés si nous continuons sur cette route
- C’est trop dangereux.
- Du calme, déclara Jul d’un ton pas du tout impressionné. Je vous rappelle quand même que c’est moi le dynaste ici, et que donc vous, bande de misérables raclures, vous me devez obéissance.
- C’est un problème qu’on pourrait vite arranger, lança Sarden Kokilar un noble druchii en s’avançant hors de la foule suivie par une trentaine de corsaires. Je suis sûr que je ferais un meilleur général que toi. D’ailleurs j’en ai discuté avec les gars et apparemment ils sont aussi de mon avis.
- Tiens donc ! lâcha le seigneur Jul toujours peu impressionné.
Le squale Karitho et un autre du nom d’Ylenn se positionnèrent à ses côtés suivis par les troupes de leur propre unité. Timbaru s’interposa entre Jul et les rebelles avec ses propres hommes afin de protéger son seigneur.
- Soumets-toi Jul et tu auras la vie sauve, proposa Sarden.
Jul bailla.
- Les chiens comme toi sont très lassant, ils s’imaginent toujours pouvoir mener la meute alors qu’ils en sont incapables. Tu es vraiment pathétique vulgaire chiot !
Sarden dégaina ses armes et s’avança furieux vers Jul mais Timbaru lui bloqua le chemin.
- Ecartes-toi de là, Timbaru, je connais ta valeur. Tu es noble et je m’en voudrais d’avoir à te trancher la gorge. Jul va nous mener à notre perte, ne le vois-tu donc pas ?
- Ecoute Sarden, rajouta Ylenn, il a de l’expérience et ne néglige pas ses troupes. Il ferra un bien meilleur général.
- Allez écarte-toi, ordonna Sarden. Je te jure que tu ne le regretteras pas.
- Jamais. J’ai prêté serment d’allégeance.
- Mais enfin, ce ne sont que des mots, s’indigna Karitho. Les mots peuvent être effacés par les armes. Pousses toi ou nous te tuerons avec lui.
- J’ai des terres, affirma Sarden. Sois raisonnable, range toi à notre côté et je t’en ferrais don. Tu pourras fonder ta propre dynastie.
- Pathétique, se moqua Jul. Alors, Tim, qu’as-tu à leur répondre ?
- Je suis un guerrier et j’ai prêté allégeance. Mon rôle consiste à me battre au nom de mon seigneur et non à diriger le vieux tas de cailloux stérile que tu as à m’offrir Sarden.
- Bonne réponse, déclara Jul. Bon, la comédie a assez duré. Qu’on en finisse.

Soudain, trois elfes surgirent rapidement des troupes des squales Sarden, Karitho et Ylenn et se positionnèrent derrière les chefs rebelles, la lame sous la gorge.

- Croyez-vous vraiment que vous auriez eu une chance de mener à bien votre insurrection ? Croyez-vous que je n’allais pas prendre des précautions et placé en secret mes assassins parmi vos troupes ? Je vous ai poussé à vous démasquer et vous avez sauté tout droit dans mon piège. J’ai ainsi vu les raclures qui polluaient mes troupes et ceux en qui je pouvais avoir confiance quoi qu’il arrive. Vous êtes vraiment naïfs, de petits chiots qui par orgueil ont crus pouvoir diriger la meute. Tuez-les.
Et trois gorges furent tranchées. Sarden, Karitho et Ylenn s’écroulèrent sur le sol sans vie, tandis que le reste de l’armée de Jul s’en prenait aux troupes rebelles qui furent rapidement massacrées.
- Pendez-moi ces chiens aux côtés des guerriers fantômes puisque c’est la place qui revient aux traitres.

Voici la troisième et dernière partie qui traite de l’arrivée du seigneur Jul en Ulthuan. Il atteint enfin le point de rendez-vous avec le reste de l’armée druchii après quelques péripéties sur la route. Bonne lecture.

- Ce n’est pas trop tôt seigneur Jul, nous avions bien besoin de vous.
- J’aime me faire désirer Do…Darm… enfin peu importe ton nom.
- Durmori, très noble seigneur. Nous avons déjà installé la table du conseil, nous pouvons commencer tout de suite si tel est votre désir.
- Minutes, j’aimerais de quoi me ressourcer avant. J’ai faim et surtout très soif. La marche a été très longue.
- Nous y avons déjà pensé, il y a de quoi vous nourrir et vous abreuver dans la tente du conseil.
- Du vin tiléen j’espère.
- Oui, du millésimé comme vous les aimez très noble seigneur. Nous connaissons vos goûts.
- Parfait, je commence à comprendre pourquoi le triumvir Helbaine vous a choisi pour me servir de lieutenant. Veuillez m’indiquer le chemin.

Jul donna plusieurs ordres à quelques uns de ses capitaines corsaires et le dénommé Durmori lui ouvrit, ainsi qu’à Timbaru, la voie et les mena à travers le camp druchii installé au pied de la cité elfique de Tor Kharat. Les tentes se levaient sur plusieurs hectares de terrains et les bannières flottaient au grès des vents. Jul reconnu la plupart d’entre-elles, originaires de Karond Kar et des alentours pour la majorité mais d’autres lui étaient parfaitement inconnues. Araniak Helbaine lui avait dépêché une armée imposante. Cela serait plus qu’utile.

- C’est ici très noble seigneur.
Jul et Timbaru entrèrent donc sous un immense pavillon. L’atmosphère était pesante et sombre à l’intérieur. Il y avait plusieurs dizaines de druchiis tous aux visages fatigués mais ils gardaient malgré tout un air sévère et dur. Bien, pensa Jul, ils ont l’air de lieutenants de qualités, je vois qu’Araniak n’a pas négligé les troupes qu’il me confiait. Il reconnu plusieurs d’entres-eux, tous membres du cercle extérieur du Cercle du Cygne Noir. Bortvoratz, un druchii à la force herculéenne et au visage maculé de balafres s’était souvent distingué au combat. Servidin, plus chétif, était connu pour sa ruse perfide qu’il utilisait avec loyauté au service du Cercle. Jul s’assit au bout d’une longue table de chêne. On lui remplit aussitôt sa coupe de vin qu’il vida d’une traite avec un large sourire.

Il s’aperçut soudain que quelques uns des sièges étaient vides.
- Où sont nos amis chaotiques ? demanda-t-il.
- Ils arrivent d’une seconde à l’autre très noble seigneur, répondit Durmori. On les a fait prévenir de votre arrivée et on a mandé leur présence.
Comme pour lui donner raison, les champions du chaos apparurent à l’entrée de la tente dans des armures imposantes et s’engouffrèrent à l’intérieur. Ils étaient suivit par une sombre et fine silhouette encapuchonnée. Comme Durmori vit le regard intrigué de Jul s’attarder sur cette dernière personne, il lui dit :
- Il se fait appeler le Léviathan, très noble seigneur. C’est un druchii au service des chaotiques. Il est très influent au près de leurs chefs et leur sert de conseiller. C’est grâce à lui que nous avons pu conclure une alliance.
- Bienvenu chers amis, déclara jovial Jul sans avoir prêté l’oreille à ce que lui disait Durmori. N’hésitez pas à vous assoir et à prendre un verre... Bien, nous pouvons maintenant commencé. Comment se déroulent les opérations ? Je vois que cette cité est tombée, a-t-elle beaucoup résisté ?
- Elle s’est montrée tenace mais elle a fini par céder comme à chaque fois seigneur, déclara Bortvoratz. Nous étions trop nombreux.
- Oui, rajouta Servidin. Mais ces maudits asurs ont quand même envoyé des troupes libérer la cité. Fort heureusement, nous leurs avons infligé une sévère défaite et ils ont dû se réfugier à Tor Tannon reconstituer leurs forces. Ils nous barreront la route d’Antec.
- Très bien, qu’il reste là pour l’instant, cela me va très bien, déclara Jul.
- Antec doit être prise, fit Ferrin, un des lieutenants druchiis. Elle est la capitale de nos ancêtres. Elle nous revient de droit, il faut mener le siège à Tor Tannon.
- Minutes Ferrin, fit Servidin, nous devons d’abord consolider notre position et assurer nos arrières. Foncer maintenant et c’est la défaite assurée. Nous avons eu la chance de prendre Tor Kharat sans trop de difficultés, ne la perdons pas bêtement.
- Si nous n’attaquons pas Tor Tannon tout de suite, ils reconstitueront leurs forces et la ville sera imprenable. Moi je dis qu’il faut attaquer maintenant, déclara Bortvoratz.
- Non, lâcha Durmori, Servidin à raison. Nos informations semblent nous indiquer qu’une armée asur arrivent par le sud. Si nous assiégeons maintenant Tor Tannon, ils reprendront Tor Kharat et nous nous retrouverons ensuite entre le marteau et l’enclume. Ce sera alors finit pour nous. Non, nous devons nous occuper d’abord de la menace la plus immédiate et repousser cet ost.
- Antec doit nous revenir, grogna Ferrin.
- Cela suffit Ferrin, pesta Jul. Durmori a raison. Il nous faut d’abord les éliminer. Et puis de toute façon, Antec n’est pas mon objectif. Reste à savoir qui s’occupera de cet ost. Qu’on me serve une autre coupe de vin !
- Moi j’irais, lâcha Zarkor, mon peuple ne se terre pas derrières des murailles et mes guerriers ont besoin d’actions. Nous les massacrons jusqu’aux derniers.
- J’irais avec les chaotiques, formula Bortvoratz, moi aussi j’ai besoin d’action.
- Non Bortvoratz, ordonna Jul, j’ai besoin de toi ailleurs. Je veux que tu mettes la région à feu et à sang. Va au sud-est de Tor Tannon et pille, brûle et tue la population. Empêche au maximum la cité d’être ravitaillée, tends des embuscades à leurs renforts, ralentis-les autant que possible et arrange-toi pour qu’ils s’imaginent que nous souhaitons lancer le siège. Sois rapide, précis et impitoyable. Use d’attaques éclairs, frappe vite et disparais aussitôt. Brise leur moral. Ferrin te secondera dans cette entreprise.
- Vous pouvez compter sur moi seigneur Jul, c’est pile dans mes attributions.
- Durmori, continua Jul, tu resteras ici et tu prendras le commandement durant mon absence.
- A vos ordres, très noble seigneur.
- Et pouvons nous savoir où vous irez, seigneur ? questionna un druchii.
- Moi je me rends au mont Talia, là où je dois me rendre.
- Quoi ? fit Ferrin surpris. Le mont Talia ? Cet ancien repère de slaaneshis durant la lointaine époque du culte du plaisir. Mais qu’est ce qu’il peut y avoir d’intéressant là bas ?
- Rien que des vieux bouquins poussiéreux, affirma l’un des druchiis.
- Et nous pouvons apprendre un tas de choses dans des vieux bouquins poussiéreux, fit remarquer Jul. Tant que nous parviendrons à faire croire aux hauts-elfes que c’est Antec notre objectif, je pourrais mener tranquillement mes recherches dans mon coins sans qu’ils ne se doutent de rien. A boire, j’ai soif !
- Et votre assassin, la vipère rouge ? questionna un druchii.
- Quoi la vipère rouge ? s’énerva Jul. Mon maître assassin connait ses ordres et s’y tiendra. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir à ce sujet. Sur ce, le conseil est maintenant terminé. Merci de sortir.

Les lieutenants druchiis et les généraux chaotiques se levèrent alors et sortirent dans le raffut. Seul resta une silhouette à table, aussi silencieuse et sombre qu’à son arrivée sous cette tente. Les deux druchiis restèrent à s’observer de longues secondes dans le silence avant que l’encapuchonné se décide enfin à prendre la parole.
- Araniak t’a-t-il dit qui j’étais ?
- Oui seigneur Léviathan, fit Jul hésitant, il m’a tout dit…enfin, je crois.
- Bien…Alors ce sera le mont Talia !
- Oui, c’est la meilleure piste que nous avons pour le moment. Nous savons que Kanath Delis y a laissé des traces de son passage, peut-être a-t-il dit où sa route se terminait.
- Espérons-le. En attendant, moi, je continue de jouer mon rôle au près des guerriers du chaos. Nous comptons tous les quatre sur toi. Ne nous déçois pas où tu le regretteras.
- Ce ne sera pas le cas, termina Jul en vidant nerveusement sa coupe de vin.

Epic comme d'habitude, au passage, tu n'as jamais voulu faire de RP ?
Ce site te dit quelque chose ?

Oui, le site me dit quelque chose. Mavado avait laissé un lien et j’avais été voir par curiosité.
Ça semble assez intéressant mais pour l’instant je pense plutôt que je vais rester concentré sur mon récit (j’ai déjà assez tendance à galérer sur certains passages).
Il faudra quand même un jour que je tente l’expérience.

PS : j’ai oublié de le dire la dernière fois, le prochain texte aura un peu plus d’action.

Belaacor, Meleas, Duplion, Tyléon et Kryl ont rejoints la forteresse naine de Karak Merak où ils espéraient trouver des informations sur la couronne des extases. Malheureusement Torful, roi de la forteresse naine, se montre hostile à leur présence et refuse de leur venir en aide. Il leur apprend aussi que les druchiis sont eux-mêmes à la recherche de la précieuse relique et ont une longueur d’avance sur les asurs. Cependant, grâce au soutien inattendu de Grimmirik le grincheux, un tueur nain, Torful autorise les elfes à demeurer dans la cité.

Karak Merak :

- Oui c’est beaucoup mieux ainsi, confirma Grimmirik à Kryl. La hache semble mieux te convenir. Tu te bats moins comme une gobeline mais un peu plus comme un gobelin. C’est déjà en soit un sacré progrès.
Le tueur nain semblait s’être lié d’amitié avec le petit groupe d’elfes, bien qu’il n’aurait pas hésité à les tuer s’ils avaient trahi les nains. Grimmirik avait même relayé plusieurs fois Meleas lors de l’entrainement de Kryl.
Les elfes avaient maintenant l’accès à toute la forteresse naine, excepté la salle des archives. Mais partout où ils allaient, ils étaient sans cesse surveillés par l’œil inquisiteur des nains. Pour cette raison, Meleas avait préféré poursuivre l’entrainement de Kryl dans leur cellule, plus à l’abri des regards. Pendant ce temps là, Tyléon et Duplion avaient rencontré les maîtres des runes de la cité et s’était montrés très intéressés par leur art. Ces derniers refusaient avarement de révéler leurs secrets. Quoi qu’il en soit, les deux mages hauts-elfes avaient fini par nouer le début d’un contact.
Quant à Belaacor, il parcourrait la cité à solliciter divers nains sur la couronne des extases mais ils refusaient tous de lui parler. Le premier à avoir été questionner avait été Grimmirik. Belaacor l’avait interrogé après l’avoir remercié pour son soutien mais le tueur n’avait pas craché le morceau.

Les cinq elfes étaient maintenant réunis en compagnie de Grimmirik, leur seul véritable ami dans cette cité. Ils étaient tous les six assis autour d’une table de la taverne à boire de la bière naine et à écouter les histoires abracadabrantesque du tueur nain. Kryl voulu lui demandé pourquoi on le surnommé le « tueur », ce qui eu pour effet de jeter un blanc dans la conversation. Visiblement, le nain ne voulait pas en parler.

- Aux armes, cria soudain un nain qui venait d’entrer en trombes dans la salle. Le roi est attaqué par des gobelins. Ils ont surgi par surprise dans la salle du trône.

Grimmirik fut le premier à réagir et décolla hors de la pièce en un éclair. Belaacor fit signe aux autres de le suivre. C’était l’occasion rêvé de remonter dans l’estime des nains. Ils rejoignirent Grimmirik dans une salle où commençaient à se regrouper les troupes naines. Visiblement, les thanes étaient en train de motiver leurs troupes à affronter le combat. Soudain il y eu plusieurs explosions, suivi de peu par des éboulements. Des rochers atterrirent sur les nains et firent plusieurs victimes. Pire que ça, le couloir vers la salle du trône fut bloqué. Alors que la poussière commençait lentement à tomber au sol, les thanes ordonnaient à leurs mineurs de libérer le passage quand Tyléon s’avança et leur demanda de le laisser faire. Il concentra son énergie et la renvoya sous la forme d’une boule lumineuse sur les débris. Grâce à la puissance du sort, le passage fut ouvert en un instant sous les acclamations des nains.
- Passez devant, demanda Tyléon aux restes des elfes. Je vais aider les mineurs à sauver les survivants sous les rochers.
Et les quatre autres hauts-elfes continuèrent leur route aux côté du throng nain de Karak Merak, s’élançant rapidement à travers les dédales des couloirs en direction de la salle du trône.
- Embuscade, cria soudain une voix de thane.
Les peaux vertes venaient de surgir sur les flancs de l’armée naine suivies par de nombreux trolls. Grimmirik se jeta dans la troupe de troll en hurlant « jusqu’à la morttttttt ! » puis d’un coup puissant de hache, découpa l’une des stupides créatures. Duplion lança un phénix de feu sur un autre qui hurla de douleur avant de s’effondrer carbonisé. Une tête de troll, nouvelle victime de la hache de Grimmirik, vola loin du corps du monstre. C’en fut de trop pour les trolls qui préférèrent décamper, entrainant au passage quelques gobelins.
Les nains ne voulaient pas céder du terrain. Ils se battaient avec une rage terrible contre les nombreux peaux-vertes. Pour chaque nain qui tombait, une dizaine de peaux-vertes mourraient aussi.
C’était le moment de voir si l’entrainement avait porté ses fruits se dit Kryl. Il se jeta dans la mêlée aux côté de Meleas et Belaacor.
- Après tout, je suis du même niveau que les gobelins, ironisa-t-il en se rappelant les moqueries de Grimmirik.
Mais on lui avait menti, il était déjà bien meilleur que des gobelins. Déjà plusieurs des leurs tombaient sous sa fine hache.
- Kryl attention, hurla Meleas.
Un gobelin tirant un énorme boulet avançait dans sa direction en tournoyant à une vitesse ahurissante, dégommant au passage les nains et les gobelins qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin.
- Je m’en occupe, hurla Duplion tandis qu’une boule de feu volait déjà en direction du fanatique.
Son compte fut régler et les gobelins battaient en retraite vers la salle du trône.
Le throng repris alors sa marche en espérant ne pas arriver trop tard.


Ils surgirent tous dans l’immense salle royale et virent le roi accompagné par une quinzaine de marteliers, encerclés par le gros de l’armée gobeline.
- Pour le roi, hurla un thane.
- A mort, hurla plus fort Grimmirik.
Les nains chargèrent la mêlée et le chaos commença. Le front entre les deux armées disparu rapidement pour ne laisser la place qu’à une affreuse cohue. Kryl avait l’impression que les peaux vertes étaient partout. « Waaagh ! » entendit-il crier, « butez l’gran chef nabot, viiiiite ! » discerna-t-il ailleurs. Plusieurs gobelins se jetèrent sur sa gauche, mais il put réagir à temps et en tua deux. D’autres arrivèrent après, avec la moitié du visage peint en jaune, sur la droite. Ils étaient vraiment trop nombreux. Cinq guerriers nains vinrent lui prêter main-forte. Les gobelins tombaient encore et encore quand l’un des nains fut soudain transpercer par un énorme kikoup. Un sinistre rire guttural fit place à un immense orque suivi de près par ses boys. Kryl se tenait face à lui et fut comme paralysé par la peur. Soudain Grimmirik surgit en déclarant que cet orque était pour lui et le duel entre les deux héros commença. Jamais Grimmirik ne pourrait gagner contre un tel adversaire songea Kryl. Il vit rapidement qu’il se trompait quand la hache du tueur se figea verticalement dans la tête de l’orque en la découpant en deux.
Duplion créa une sorte de bouclier magique pour protéger le roi et ses gardes du corps tandis que Belaacor et Meleas, suivis par plusieurs brises fers, surgirent pour venir prêter main forte aux marteliers. Une immense créature apparut alors, sorte de grosse boule rouge aux dents acérées, et choppa dans sa gueule un brise-fer qui fut, malgré son armure de gromril, découpé en deux. Les marteliers se jetèrent sur l’énorme squig et l’un d’entre eux fut piétiné. D’autres squig plus petit, de la taille d’un nain, chargèrent en arrachant des bras au passage. Meleas en trancha un en deux tandis que Belaacor éliminait déjà son troisième.
Le véritable danger était le squig géant, après avoir dévoré trois autres marteliers, il se précipita sur le roi nain, qui fort heureusement réussi à éviter les crocs du monstre. Belaacor sauta sur le dos de l’animal et lui planta son épée. Le monstre hurla de douleur, tandis que Meleas lui tranchait une patte. Torful profita alors de l’occasion pour charger l’animal et lui faire gouter à sa hache. Grâce à l’effort conjugué du roi nain et des deux héros elfes, le squig géant fut anéanti. Ce fut suffisant à l’armée peaux-vertes pour battre en retraite.

- C’était les gobelins de la lune crochue, déclara Torful. Je crois que Skarsnik n’a pas aimé notre soutien à Belegar (*). Leur plan était probablement de me supprimer afin de briser notre morale.
C’était une demi-heure après la bataille. Le roi s’était inquiété des pertes et des blessés, puis il avait réuni ses principaux lieutenants, ainsi que les elfes.
- Eh bien mon roi, on dirait qu’ils ont échoué, se félicitait un des thanes.
- Cela n’aurait peut-être pas été le cas sans l’aide de nos invités elfiques, déclara solennellement Torful. Ils ont risqués leurs vies pour nous venir en aide et ont pu sauver de nombreuses et précieuses vies. Je n’oublie jamais le tort que l’on m’a fait, ça vous pouvez en être sûr, mais j’oublie encore moins les services que l’on m’a rendus, à moi et à mon peuple. Elfes, vous avez gagné ma confiance. Je vous indiquerais donc le chemin de la couronne des extases.

(*) Roi nain qui a réinvestit une partie de Karak aux huit pics.

Tandis que la guerre a gagné Ulthuan et que le roi Torful de Karak Merak a accordé sa confiance aux elfes de Belaacor, les dagues pourpres ont fait voiles vers les terres sombres. Kerk Elrodis, leur actuel grand squale a soumis Tolak Balfatéus, fils du précédent grand squale, et a passé un marché avec Araniak Helbaine. Il doit lui remettre le diadème des satisfactions en échange de l’arche noire Faucheuse des mers. Helbaine, leur a confié aussi une partie de ses troupes afin de les aider à mettre la main sur le diadème.
C’est donc le premier texte concernant la campagne des dagues pourpres contre les nains du chaos, une campagne qui m’a bien donné du mal à écrire. J’espère qu’elle vous satisfera.


- Aaaahhhhh ! grrr, hurla le nain du chaos les mains ensanglantées.
Il était fermement maintenu par plusieurs druchiis. L’un d’eux tenait un poignard.
- Allons, fit Tolak en commençant à s’impatienter. Ton calvaire finirait bien plus vite si tu consentais à parler.
- Jamais, vociféra le nain en crachant en direction du Balfatéus.
- Coupez-lui un autre doigt, ordonna sèchement ce dernier.
- Aaaaaahhh !
Cela faisait déjà quelques temps que les dagues pourpres étaient arrivées dans les terres sombres après un long voyage sur des mers agitées.
Une fois débarqué au sud, il avait fallut commencer une longue expédition vers le nord. Ils avaient commencé à longer la rivière de la ruine, puis afin d’éviter la Forteresse noire, avaient du s’aventurer dans le désert hurlant. C’est cette traversée qui avait été pour l’instant le plus dur. Le ciel était noir, couvert par un épais nuage de cendre et de diverses fumées toxiques, le sol était noir juché de goudron, de cendre et de pétrole. Il y avait peu de végétation, seuls quelques buissons de ronces noirs poussaient sur ce sol ingrat et torturé. Tout y était noir ici. Les terres sombres portaient bien leur nom.
Un bon nombre d’elfes n’avaient pas eu la force d’accomplir ce chemin. Au moins les dagues pourpres avaient été débarrassées des faibles avait alors pensé Tolak.
D’autres elfes avaient été tués par des créatures des plus étranges peuplant ce désert dévasté, des scarabées géants à la carapace d’obsidienne, des gros vers anthropophages ou encore des volatiles géants.
Quoi qu’il en soit, le seigneur Menerk représentant d’Araniak Helbaine, les avait menés dans cette région. Les druchiis avaient formé plusieurs groupes pour fouiller les ruines et c’est dans ces conditions que Tolak Balfatéus, à la tête d’un des groupes, était arrivé dans les ruines de Mardûd, une ancienne place forte naine.
Il avait eu la surprise de voir qu’une armée naine les attendait et souhaitait défendre les ruines. Le combat avait alors été engagé et c’est Tolak qui en était sorti vainqueur. La plupart des nains du chaos avait été massacré mais Tolak s’en été gardé un encore valide afin de l’interroger.

Le nain avait perdu la plupart de ses doigts et refusaient toujours de parler. Tolak félicitait intérieurement la résistance et la volonté de cette race, même si pour le coup, ça se retournait contre lui. Bien que perverti par le chaos, ces nains n’avaient rien perdus de leur endurance.
Il eu soudain une petite idée.
- On va voir si ces nains tiennent autant à leur barbe que leur confrère des montagnes du bord du monde.
- Non pas la barbe, implora le nain. Pitié !
- Alors parle, maudite créature !
- Jamais !
D’un geste vif, la barbe fut tranchée. Le nain fondit en larme.
- Vous nous le payerez, promis le nain. Ils vont venir, vous verrez.
- Qui ? demanda Tolak.
- Nos mercenaires, fit le nain. Vous allez regrettez de vous être aventurés ici.
- C’est ce que nous verrons. En attendant dis-moi ce que tu sais sur le diadème des satisfactions. Est-il ici ?
- J’ignore complètement de quoi vous parlez, reprit une énième fois le nain.
- Allons faut-il encore une fois que je te rafraichisse la mémoire. Ce diadème maudit que les hobgobelins ont trouvés dans des ruines bien plus au nord d’ici, et qu’ils ont rapporté sur leur territoire jusqu’à ce qu’une armée d’ogre les soumettent et, grâce aux pouvoirs du diadème, permettent à leur tyran de se créer un puissant empire. Ce même tyran ogre a été finalement vaincu par tes ancêtres et le diadème amené quelque part dans les diverses ruines que nous avons visitées.
Tout ceci, Tolak le savait parce que Menerk, le chien d’Helbaine, le savait. C’est les informations qu’avaient apportées les elfes d’Helbaine. Apparemment, ils avaient mis la main sur l’un des journaux de Cristofo Poyo, un ambassadeur et explorateur d’origine tilléenne qui avait été envoyé jadis en mission en Cathay. Il été passé dans cette région au cours de son voyage et avait entendu parler d’une légende concernant le diadème qui avait été entreposé quelques part dans ces ruines avant la révolte des orques noirs.
- Vas pourrir sal elfe.
Tolak le gifla. Par Khaine, qu’est-ce que ce nain était lassant. Il ferait mieux de lui dire tout de suite où était ce maudit diadème pour lui faire gagner du temps.
L’un des druchiis arriva dans la pièce, où plutôt dans ce qu’il restait de cette ancienne pièce.
- Seigneur Balfatéus. Nous avons trouvé quelques parchemins. Cela peut nous être utile pour localiser le diadème. Mais il nous faut d’abord les traduire.
Le nain lança un regard foudroyant au nouveau venu ce que Tolak ne manqua pas de relever.
- Montre-moi, ordonna ce dernier.
L’ainé des Balfatéus parcouru rapidement les documents et vu ainsi ce qu’il voulait voir.
- Tu sais ce que je crois, reprit Tolak à l’intention du nain. Je pense que tu sais très bien de quoi je parle. Je pense que ton armée a très bien compris ce que nous recherchions dans la région et que c’est pour cela qu’elle a envoyé des troupes défendre ces ruines. S’il n’y avait rien à trouver ici, alors il n’y avait pas d’intérêt à protéger cet endroit. Je pense aussi que ces documents permettent en partie de localiser le diadème et je pense déjà savoir où il se situe.
- Ne me fais pas rire l’elfe.
- Tu vois cette rune sur ces documents, celles qu’on retrouve ici et encore ici, celles qu’on retrouve partout, y compris sur les étendards que vous brandissiez. Elle se situe aussi sur la carte laissée par Cristofo Poyo, juste en dessus de cette tour dont le nom a été traduit par Kaârdad. Ainsi, je pense que ces ruines sont des avant-postes de la tour de Kaârdad. J’en conclue donc que le diadème doit maintenant s’y trouver.
Tolak n’eu pas besoin d’une réponse du nain pour comprendre qu’il avait sans doute visé juste. Les yeux du nain le trahirent.

D’un coup, une pluie de flèche vint s’abattre sur les ruines tuant plusieurs elfes et le prisonnier nain. Tolak se jeta à terre pour se mettre à l’abri derrière des décombres. Ses soldats l’imitèrent.
Le seigneur druchii tenta de jeter un coup d’œil. Il parvint à distinguer dans l’obscurité des formes plus ou moins humaines montées sur ce qu’il semblait être des loups géant. Des hurlements vinrent confirmer cette dernière théorie.
- Des peaux-vertes ? interrogea un druchii.
- Des hobgobelins, déclara Tolak, probablement les mercenaires qu’attendait le nain.
- Qu’allons-nous faire ? Nous sommes encerclés.
- Préparez-vous à riposter. Armez vos arbalètes à répétition…feu !
Les elfes firent donc feu, y compris Tolak. Ce dernier tenta de viser, mais l’obscurité ne permettait pas une grande précision. De plus, l’ennemi était en mouvement pour compliquer encore plus la tache. Les arcs des hobgobelins firent aussi feu et de nouveaux elfes périrent. Ces peaux-vertes semblaient bien plus habile au tir que leurs homologues gobelins.
Soudain, une sorte de grosse main fantomatique verte vint s’abattre à environ cinq mètres sur la gauche de Tolak faisant trois victimes. Les elfes se jetèrent de nouveau à terre. Tolak, pesta intérieurement, cela s’annoncer mal. Ils étaient piégés et l’ennemi avait un mage dans leur rang.
Que pouvait-il faire pour sortir de ce traquenard ? Il ignorait le nombre d’ennemis. Tenter de se frayer un passage de force serait surement suicidaire. En plus, ses propres effectifs étaient fortement diminués à cause du combat contre les nains. Il ne pouvait pas non plus se permettre de rester ici, les hobgobelins finiraient par tous les éliminer les uns après les autres. Il pouvait toujours tenter de négocier, mais c’était surement une cause perdu. Il n’avait rien à leur proposer qui puisse les convaincre de les laisser partir.
- Ze Zui Bonzo Khan, surgit soudainement une voix des troupes hobgobelines. Zèm’rè kozé zavek vous.

Coucou
alors depuis que je suis revenu je suis activement les posts dans les sections récits et background et franchement le tien est super
l'histoire est prenante, c'est bien écrit même si on a parfois un peu de mal a suivre tant on est ballotés d'un endroit a l'autre et même d'une époque a l'autre ! Mais vraimet je suis fan
j'attends la suite avec impatience
chakax

J’avoue, mes textes doivent être assez durs à aborder. C’est pour ça que pour cette série de textes et pour la suivante (la dernière), j’ai préféré me consacré sur un seul axe chronologique, histoire de simplifier un peu. Et puis, je mets maintenant un petit résumé en début de texte, histoire de permettre de se resituer dans le contexte, je pense que ça peut aider.

Sinon, quand j’aurais fini cette série de texte, je mettrais à jour la liste des persos (comme je l’ai déjà fait deux fois) avec un court résumé de leur rôle. J’afficherais aussi une chronologie plutôt détaillé qui permettra de vous aider à situer les différents éléments les un avec les autres (il y aura peut-être aussi quelques infos complémentaires).

En tout cas, si ça te plait, tant mieux.

Et sinon la suite du récit sera publiée ce soir. Le texte concernera le groupe de hauts-elfes de Belaacor toujours à la recherche de la couronne des extases dans les montagnes du bord du monde.

Après ce tout piti piti défaut se compense vite en relisant un ou deux textes plus tôt mais c'est plutôt sympa justement ces grandes quantités de textes surtout au rythme ou tu les sors !
Respect rien que pour ça et bien plus !
chakax

Tandis que la guerre fait rage en Ulthuan et que les dagues pourpres ont commencés la recherche du diadème des satisfactions dans les terres sombres, Belaacor, Tyléon, Duplion, Meleas et Kryl ont gagnés la confiance de Torful, roi de Karak Merak en combattant aux côtés des nains contre les gobelins de la lune crochue. Le roi nain a accepté de leur indiquer où se situait la couronne des extases. Les hauts-elfes parviendront-ils à s’emparer de la couronne avant les druchiis du Cercle du Cygne noir ?

- Et voilà, c’était le dernier, déclara Grimmirik en retirant sa hache du crâne de l’homme-rat.
- Je croyais que ce chemin était le plus sûr, se plaignit Meleas. Au lieu de cela, c’est au moins le dixième groupe de skavens que l’on croise.
- Croyez-moi, cette route est la plus sûre. A la surface, on aurait rencontré bien plus de problèmes, entre les bandits, les troupes orques, hommes bêtes et ogres ou encore des monstruosités diverses en provenance du pays des trolls.
Voilà déjà plusieurs semaines qu’ils avaient quitté Karak Merak. Le roi Torful leur avait indiqué de chercher la couronne des extases dans les ruines de l’ancienne cité de Karak Mazargol et leur avait laissé un parchemin signé de sa main, légitimant leur quête. Cela aiderait à gagner la confiance des nains qu’ils rencontreraient probablement au cours de leur voyage. Il leur avait dit qu’il adjoignait à leur groupe un thane du nom de Fridj qui les aiderait dans leur quête. Mais au moment de partir, c’était Grimmirik qui s’était présenté à eux et non Fridj.
- Cette quête me semble parfaite pour trouver la mort, avait-il déclaré. Mais gare à vous les elfes, si jamais vous tentez de vous débarrassez de moi alors je ferrais tout pour survivre et vous faire regrettez ce geste.
Puis il avait éclaté de rire devant les visages stupéfait des cinq elfes.
Grimmirik les avait alors menés par des tunnels secrets des nains sous les montagnes. Selon lui, c’était la voie la plus rapide et sûr pour rejoindre les ruines de Karak Mazargol dans le nord des montagnes du bord du monde. Rapide, les elfes avaient vite déchanté avec les nombreux détours pris après avoir rencontré plusieurs passages bouchés par des éboulements. Quant à la sureté, les elfes n’étaient visiblement par encore convaincus. C’est ainsi qu’ils avaient rencontré pour la première fois des skavens.
- Les étendards de ces hommes-rats indiquaient encore le clan cul-de-poule, déclara Grimmirik grognon. Nous les avons déjà combattus par le passé.
- Cul-de-poule ? demanda Tyléon hilare.
- Oui, je sais, c’est un nom insolite, même pour un clan skaven, mais il ne faut pas les sous-estimer. C’est étrange qu’ils ressortent maintenant. Ils ont dû sentir quelque chose, surement de la malepierre.
- De la malepierre ? Qu’est-ce que c’est ? demanda Kryl.
- La malepierre est la substance même du Chaos, la magie noire solidifiée, qui corrompt tout ce qu'elle touche, récita Duplion.

Le petit groupe continua ainsi leur route pendant plus d’une heure dans le silence et tombèrent sur un passage en partie inondé. La magie de Duplion permis de gelé l’eau et de poursuivre la route. Grimmirik ronchonna quand il vit l’archimage accomplir son art. Les nains n’aimaient pas vraiment la magie, la trouvaient trop imprévisible. Cependant, le tueur refusait de le reconnaitre, mais avoir des mages dans le groupe était très utile. Finalement, ils décidèrent de faire une pause pour se restaurer. Sous les questions des elfes, Grimmirik finit par raconter l’histoire qui entourait la couronne des extases.

- C’était lors de la grande lutte contre le chaos, à l’époque de Grimnir. Le monde était alors menacé de sombrer dans le chaos. Mais Grimnir menait les nains et grâce à lui, ce ne fut pas le cas. Les nains de Karak Mazargol se battaient aux côtés de Grimnir et lors d’une grande bataille contre les monstruosités du chaos, ils ont emporté la couronne des extases comme butin de guerre. Grimiok, le roi de Karak Mazargol, lointain cousin de Grimnir a décidé de porter la couronne pour montrer à tous sa puissance. Mais la couronne l’a peu à peu perverti et il s’est isolé dans sa montagne, refusant par la suite de venir combattre aux côtés de Grimnir. La couronne avait fini par le rendre complètement fou. Après la grande victoire contre le chaos, Grimiok a commencé à se créer un empire maléfique en soumettant tous les peuples qui vivaient aux alentours. Son fils, afin de sauver l’honneur de son clan, a du se résigner à assassiner son père, puis, il disparu peu après trop honteux de son geste. Graim, l’un des plus puissants thanes de la forteresse fut alors nommer nouveau roi de Karak Mazargol. Après avoir tenté en vain de détruire l’objet du déshonneur de Grimiok, il l’a enfermé, dans sa tombe et à jurer que jamais il ne laisserait un ennemi s’emparer de cet artefact maudit.
- Vous avez l’air dans savoir pas mal sur cette histoire, fit remarquer Duplion.
- En effet, plusieurs clans nains de Karak Merak sont originaires de Karak Mazargol. Ils l’ont quittée après sa chute durant le temps des malheurs. La forteresse a été grandement fragilisée par les tremblements de terre, puis a dû subir des invasions de trolls, de gobelins et de skavens. Le roi s’est alors résigné à abandonner sa cité et s’est réfugié à Karak Merak. Je suis moi-même un descendant de ce roi, tout comme Torful l’est par sa grand-mère.
- Alors vous êtes de sang royal, fut étonné Kryl. Et comment vous vous êtes retrouvé tueur alors ?
- Kryl, tais-toi imbécile, l’interrompit Belaacor. Tu sais très bien que Grimmirik ne souhaite pas parler de cette histoire.
En effet, Belaacor avait pu observer la réaction de Grimmirik dans la taverne de Karak Merak peu avant l’attaque des gobelins lorsque Kryl avait déjà tenté de l’interroger sur le sujet, puis plus tard, lors du voyage lorsqu’on commençait à aborder le passé de Grimmirik, celui-ci devenait toujours mystérieusement silencieux.
- Non laisse. Il est temps pour moi de vous avouez ma plus grande honte. J’avais atteint l’un des plus hauts rangs parmi les marteliers et j’avais pour charge de veiller sur la sécurité des membres de la famille royale. C’est alors qu’une dizaine d’elfes sont arrivés à la forteresse. Nous les avons accueillis malgré nos réticences. Ils nous ont ensuite réclamé des informations sur la couronne. Méfiant, et devant leur manque de politesse, Torful a préféré se taire mais les a invités à séjourner dans la forteresse s’ils le désiraient, ce qu’ils ont faits. Malgré la duplicité que je lisais dans leurs yeux, j’ai baissé ma garde. De plus, étant jeune, contrairement à la plupart des autres membres de ma race, j’ai toujours montré un certain intérêt envers les elfes. J’étais donc avide d’en apprendre plus sur votre culture grâce à ces étrangers. Ainsi, lorsqu’ils se sont introduit dans la salle des archives où Thold, le jeune neveu de Torful, étudiait en ma compagnie, je n’ai pas réagi à temps. Ils l’ont lâchement assassiné avant de s’emparer des chroniques de Karak Mazargol et de s’enfuir. J’ai failli à mon devoir, j’ai failli à mon honneur et jamais je ne pourrais me le pardonner. Les marteliers m’ont ensuite renié de leur ordre. Il ne me restait plus qu’à prononcer le serment du tueur et à trouver une mort honorable. Je l’ai prononcé la veille de ma rencontre avec vous.
- Je suis désolé, lâcha Kryl visiblement ému par l’histoire du nain.
- Tu n’as pas à l’être. C’est entièrement de ma faute. J’ai failli par ma négligence à mon devoir, et à cause de moi, la personne que j’avais fait serment de protéger est morte. Pire que ça, j’ai perdu mon meilleur ami. Je ne pourrais jamais retrouver la paix intérieure.
- Mais alors, hésita Belaacor. Vous porter garant pour nous devant votre roi alors que vous nous connaissiez pas, a dû être extrêmement difficile.
- Pour la plupart des nains peut-être, mais je ne suis pas la plupart des nains. J’avoue qu’au début, je n’avais pas la moindre confiance en vous. Mais au plus profond de moi, j’ai senti que vous n’étiez pas identiques au précédent groupe d’elfes. Cependant, je refusais de voir la vérité. Je ne voulais absolument pas faire la même erreur en donnant ma confiance à des elfes. Ce n’est que devant le roi que j’ai enfin compris quelle avait été ma véritable erreur. Ce n’était pas d’avoir fait confiance à des elfes l’erreur que j’avais commise, c’était de ne pas avoir écouté ce que me disait mon instinct. Hors, jusqu’ici il ne m’avait jamais trompé. Mon instinct m’avait dit de me méfier de ces elfes là, je ne l’ai pas écouté et Thold a péri à cause de moi.
- Nous vengerons la mort de Thold, affirma alors Meleas. Tôt ou tard nous le vengerons. J’en fais le serment.
- Attention à ce que vous dites, elfe. Ne prononcez jamais un serment à la légère devant un nain.

Le Cercle du Cygne Noir a envoyé une imposante armée en Ulthuan afin de mettre la main sur la Harpe des illusions qui a été enfermée dans la tombe d’un antique elfe du nom de Kanath Delis. Le seigneur Jul, bras droit du triumvir Araniak Helbaine, après avoir donner les ordres à ses troupes, se rend au mont Talia dans les Annulii où il espère trouver des informations sur l’emplacement de la tombe. Pendant ce temps là, le prince Thelmek et son rival le prince Isarion préparent la contre-attaque afin de chasser l’ennemi d’Ulthuan.


Ulthuan, Mont Talia :

- Ah, pesta Jul, j’en peux plus à la fin. Pourquoi diable Kanath Delis a-t-il autant écrit ?
- Il était un auteur très prolifique à ce qu’on dit, fit le squale Timbaru en entrant dans la bibliothèque.
- Ah, tu es là Tim…Oui en effet, très prolifique, mais quel est l’intérêt de décrire les cérémonies du culte du plaisir dans trente-six ouvrages différents ?
- Je l’ignore monseigneur. Que recherchez-vous au juste dans ses ouvrages ?
- Ça, c’est moi que ça regarde. Connait-on des biographes de Kanath Delis ?
- A part Elmeth Lionsoleil, je n’en connais pas d’autre, mais je suis loin d’être un érudit. Malheureusement, tous ses ouvrages ont été immolés.
- Que la peste soit sur lui !
- Vous m’avez fait mandé maître ? lui rappela Timbaru.
- Oui en effet. Des nouvelles de la guerre ?
- Eh bien nous avons reçu des rapports de Bortvoratz et de Durmori. Pour l’instant, la guerre semble plutôt à notre avantage. Bortvoratz affirme que tout se passe bien de son côté et qu’il a infligé des dégâts importants à l’ennemi. Il a eu quelques heurts avec les asurs de Tor Anon mais il a su s’en tirer sans trop de dommages. Durmori indique qu’ils ont fini les fortifications du campement, qu’ils ont assuré la ligne de ravitaillements et qu’ils ont repoussé plusieurs forces de guerriers fantômes dans les bois…
- Et les chaotiques ? Ont-ils exterminé l’armée asur qui tentait de nous contourner.
- Eh bien selon les rapports, il semblerait que l’ennemi se soit montré plutôt réticent à mener le combat. Ils ont battu en retraite à la vue des chaotiques.
- Qui est à la tête de cette armée asur ?
- Nos éclaireurs semblent avoir reconnu les étendards d’un certain prince Isarion.
- Isarion ? Il doit sans doute avoir voulu tendre un piège aux chaotiques.
- C’était aussi l’avis de Durmori, il a ordonné à Zarkor de ne pas les poursuivre…
- Bien, fit Jul. J’ai bien fait de lui laisser le commandement. Et de toutes façon, plus ces chiens s’attardent à engager le combat, plus nous gagnons de temps ici.
- Il semble cependant que les chaotiques n’aient pas voulu l’écouter. Ils sont partis à la poursuite des hauts-elfes et ont réussi à engager le combat aux gués des Mérènes apparemment.
- Quels imbéciles ! vociféra Jul. L’ennemi y disposait d’un net avantage défensif. Quel a été le résultat de la bataille ?
- Eh bien victoire asur sans grande surprise. Mais les chaotiques n’ont pas subies trop de dégât. Ils ont été cependant en partie dispersés. Zarkor a installé son camp un peu plus loin et rassemble ses troupes. Le prince Isarion n’a pas bougé de place, Zarkor doit représenter encore une menace trop sérieuse pour lui.
- Oui, il attend probablement des renforts.
- Il semblerait que les éclaireurs de Zarkor cherche un autre passage afin qu’une partie de son armée contourne les asurs. Il compte ensuite les attaquer sur deux fronts.
- Il peut chercher longtemps. Il n’y en a pas. Non, il n’a qu’à attendre que l’ennemi se décide enfin à attaquer et qu’il abandonne sa position, ce qu’il fera surement quand il aura reçu les renforts qu’il doit probablement attendre. Même avec des renforts, ces maudits asurs ne vaincront pas facilement nos alliés chaotiques de front. Si ces derniers sont vaincus, nos ennemis subiront probablement d’importantes pertes. Il ne me restera plus qu’à faire marche, conjointement avec les forces de Durmori pour attaquer les survivants sur deux fronts et régler leur compte. L’ennemi ignore pour l’instant, notre présence dans cette région, ça nous donne un avantage.
Soudains, un corsaire entra en trombes dans la bibliothèque. Il semblait essoufflé. Jul le dévisagea d’un regard froid.
- Seigneur..fit-il. Une armée asur, provenant des terres intérieures, est en train de traverser la montagne à moins d’un kilomètre d’ici.
- Quoi ! fit Jul surpris. Mais c’est impossible. Il n’existe pas de passages dans ces montagnes ci.
- Il semblerait que l’ennemi en connaisse pourtant un monseigneur.
- Tim, rassemble les troupes au plus vite. Nous partons sur le champ !

***

Thelmek, installé sur son griffon, observait ses guerriers s’engouffrer dans l’étroite passe qui était formée par les deux montagnes. Le défilée obligeait ses troupes à passer en file indienne sur quasiment tout le long. C’était risqué d’utiliser un tel passage, mais encore fallait-il que l’ennemi connaisse son existence, et ça, il en était sûr, ce n’était pas le cas. De plus, il n’y avait aucune raison que des troupes druchiis ou chaotiques soient dans la région. Il n’y avait aucun intérêt stratégique dans le coin. En effet, ces derniers voyaient les montagnes comme une barrière naturelle, ils n’auraient donc pas envoyer de troupes pour les défendre. Pourtant, il existait en endroit secret pour traverser les Annulii dans la région, connu par les seuls hauts-elfes.
Ainsi, Thelmek pourrait surprendre l’adversaire. C’est le plan qui avait été organisé avec le prince Isarion. Ce dernier devait être à l’heure actuelle positionné aux gués des Mérènes attendant l’arrivée de Thelmek par une autre route. Les deux princes elfes étaient sûrs que les druchiis enverraient une importante armée contrée l’avancée d’Isarion quand ils apprendraient que ce dernier avançait. Ainsi, la proie était appâtée. Isarion, l’attirerait vers les gués tandis que Thelmek contournerait cette force par la montagne. Au moment voulu, Thelmek et Isarion l’attaqueraient conjointement sur deux flancs et la réduiraient au néant.

D’un coup, l’avancée de ses troupes stoppa. Il devait y avoir un problème. Il y eu quelques murmures.
Il demanda à un commandeur ce qu’il se passait. Celui-ci ne su lui répondre. C’était plutôt mauvais signe alors Thelmek pris son envol sur son griffon et décida d’aller voir lui-même ce qu’il se passait de l’autre côté du défilée. En passant par la voie aérienne, il en aurait pour peu de temps ! Quoi qu’il en soit, il comprit au bruit ce qu’il se passait avant de le voir. L’ennemi les avait trouvés. Comment ? Il n’en savait rien, mais au bruit des cris et des lames entrechoquées, il n’y avait pas de doute. Il eu très rapidement une confirmation visuelle.
L’adversaire ne semblait pas très nombreux, mais c’était suffisant pour affronter le peu de troupes asurs qui avait déjà franchi le défilée. Visiblement, le manque de cohésion des troupes asurs montraient qu’ils avaient été attaquées par surprise. C’était peine battue ! Le plan tombait à l’eau. Thelmek pestait intérieurement ; que diable les druchiis faisaient-ils ici ?
- C’est le prince Thelmek, fit une voie s’élevant de la cohue de la bataille. Il est venu nous sauver.
Thelmek, observa la situation et chargea dans la mêlée. Les griffes de son griffon se plantèrent dans un sang-froid et le renversa. D’une lame rapide, deux druchiis de plus furent éliminé.
- Sonner la retraite, ordonna-t-il. Nous ne pouvons pas rester ici.
Mais, il savait que ça ne servirait pas à grand-chose. Le temps de s’engouffrer à nouveau dans le défilée pour fuir n’aiderait pas son avant-garde d’échapper à l’ennemi. Ces elfes étaient déjà condamnés. Il en sauverait quelques uns mais la plupart périraient.
Il combattait avec acharnement pour permettre au plus grand nombre possible de ses soldats de s’échapper. Chaque vie elfique était importante, chaque mort elfique était une catastrophe. Il se devait de les protéger de son mieux. Plusieurs de ses lanciers furent transpercés près de lui et d’autre, un peu plus loin. Ses soldats tombaient comme des mouches.
Thelmek pleurait intérieurement. Il haïssait vraiment les druchiis qui avaient pris la vie de nombre de valeureux soldats, et probablement de son fils. Son cœur saignait encore du traumatisme causé par la bataille de la forteresse du dragon. Alors il pleurait. Il pleurait aussi pour les vies qu’il était obligé de prendre, même s’il haïssait ces êtres. Il pleurait également de les haïr. Il pleurait de devoir participer au destin funeste qui était réservé aux elfes, qu’ils soient asurs, asraïs ou druchiis. Il pleurait pour cette tragédie qui avait finalement poussé les frères contre frères et qui les menaient tous directement dans la tombe. Les elfes étaient condamnés, et il ne pouvait rien faire pour empêcher ce fait, bien au contraire. Il pleurait de jouer à la fois le rôle de la victime, du coupable, du juge et du bourreau.
Pour cette raison, il plongea dans une sorte de frénésie guerrière et massacra par dizaines les guerriers elfes noirs qui osaient l’affronter. Tellement pris par la fureur du combat qu’il ne remarqua pas qu’il ne restait plus que quelques uns de ses guerriers debout. Il ne remarqua pas non plus, les druchiis se positionner tout autour de lui et charger les arbalètes à répétition. Il ne remarqua pas les guerriers ennemis commencer à jouer avec les cadavres des asurs abattus. Non, il ne voyait plus rien. Il ne respirait que pour tuer ces immondes elfes.
Soudain un carreau d’arbalète transperça son bouclier, puis peu après, un autre lui perfora le bras. C’est ce qui lui remit les pieds sur terre. Il jeta un rapide coup d’œil aux alentours et vie les résultats du massacre. Il était temps pour lui de battre en retraite. Son griffon bondit sur ses pattes et pris son envol tandis qu’une slave de carreaux d’arbalètes venaient lui siffler près des oreilles.
Thelmek ne pouvait plus rien faire pour ses derniers guerriers qui avaient le malheur de se trouver de ce côté du défilée. Risquer d’avantage sa vie n’aurait servi à rien. Non, il avait encore une grande majorité de son armée à guider. Il se jura alors qu’il ferrait payer aux druchiis ce nouveau massacre.

+1

Juste une chose: waaaaaaaooooo!


Ton texte est bien écrit, on est dedans et l'histoire est prenante


J'ai plus que hâte de voir la suite!


Encore une fois: Waaaaooo


J'aime vraiment ce que t'écris et ta façon de le faire,


Bon courage pour la suite;


XkorosiiF, qui aime les gens qui écrivent bien

Belaacor, Kryl, Duplion, Tyléon et Meleas continuent leur progression vers Karak Mazargol. Ils sont guidés par le tueur nain Grimmirik le grincheux qui leur a révélé précédemment l’histoire de la couronne des extases qui a jadis appartenu au roi nain Grimiok et qui a été enfermée dans sa tombe. Il leur révèle aussi les conditions qui l’ont amené à prononcer le serment du tueur.


Ruines de Karak Mazargol :

- Nous n’arriverons jamais à pénétrer jusqu’à la tombe de Grimiok sans se faire remarquer, pesta Meleas.
Les cinq elfes et le nain, couchés sur un échafaudage de bois, observaient discrètement le carnage qui se déroulait deux étages plus bas. Après un long voyage, ils étaient enfin arrivés à Karak Mazargol, ou tout du moins ce qu’il en restait. Et là, ils assistaient à une bataille entre une immense armée skaven et une énorme armée gobeline.
- Ils se disputent les restes de la forteresse depuis que mon ancêtre l’a abandonné, expliqua Grimmirik.
- Comment atteint-on la tombe ? demanda Belaacor.
- On ne peut pas, affirma Grimmirik. Ils nous bloquent le seul passage.
- Alors que fait-on ? Demanda Duplion. Nous n’allons pas abandonner maintenant.
- Il nous faut une plus grande puissance de feu, déclara le tueur nain. Venez, suivez-moi ! Nous quittons cet endroit.
Et le nain les mena jusqu’au tunnel d’où ils étaient arrivés mais pris un passage différent. Ils marchèrent dans le silence et l’obscurité pendant près de deux heures avant de revoir la lumière du jour.
- C’est par ici, indiqua le nain sans que les elfes ne sachent de quoi il parlait.
Le groupe descendit dans une vallée, suivit un cours d’eau sur plusieurs kilomètres et se mirent à arpenter une nouvelle montagne. Kryl n’en pouvait plus des montagnes, il ne rêvait que de terrains plats. Depuis leur départ, ça avait été escalader des montagnes quand ce n’était pas marcher dans les sombres tunnels. L’elfe, se demanda s’il connaitrait un jour le repos. Cela lui semblait n’être pas plus qu’un rêve.
Soudain, la petite communauté aperçut des tours surgirent hors de la montagne, ce qui redonna le sourire au nain. Belaacor compris qu’ils étaient arrivés à destination.

Une fois au pied des tours, les portes de celle qui semblait être la principale s’ouvrirent en laissant apparaitre une dizaine de nains armés d’arquebuses. Ceux-ci étaient visiblement menés par un nain à la longue barbe blanche et à l’armure finement ouvragée.
- Que vois-je ? déclara ce dernier incrédule. Quelle singulière surprise ! Grimmirik le grincheux en compagnie de vils elfes.
- C’est une longue histoire Josef, affirma le tueur. Ne t’inquiète pas, ils ne sont pas dangereux. Nous avons besoin de ton aide.
- Bien suivez moi, déclara-t-il d’un œil sceptique dirigé vers les elfes. Mieux vaut parler bien au chaud, devant un bon repas et une bonne bière. Vous avez l’air d’avoir fait un long voyage.

Et c’était le cas. Le nain prénommé Josef les mena alors dans la salle de réfectoire où les attendaient déjà nombres de plats et quantité de bières. Kryl en avait l’eau à la bouche.
- Allez-y, installez-vous et servez-vous…Alors, par quelle affreuse sorcellerie ces elfes ont-ils réussi à convaincre le grand Grimmirik de les suivre dans leur aventure ?
- Voici Josef Burgminson, présenta le tueur sans chercher à répondre directement à la question. C’est un ami de longue date, lui aussi descend des nains de Karak Mazargol. Vous êtes ici dans un avant-poste de la guilde des ingénieurs et Josef est le maître des lieux. Et voici, Belaacor, Meleas, Duplion, Tyléon et Kryl, des hauts-elfes qui nous ont rendus service contre la lune crochue à Karak Merak. Leur aide précieuse nous a permis de sauver Torful et de nombreuses vies.
- Alors, soyez les bienvenus dans ma demeure, lâcha péniblement Josef avec un regard étonné. Mais qu’êtes-vous venu faire ici ?
- Nous devons pénétrer dans Karak Mazargol. Il nous faut récupérer la « honte de Grimiok » pour éviter qu’elle ne tombe en de mauvaises mains.
- Comme des mains elfiques par exemple?
Josef Burgminson avait visiblement beaucoup de mal à comprendre qu’un nain puisse collaborer avec des elfes.
- Ils sauront mieux que nous quoi en faire et où la mettre en sécurité, argumenta Grimmirik.
- Jusqu’à maintenant elle était très bien en sécurité à Karak Mazargol, le contra Josef. Personne ne semble être jamais venu réclamer cette maudite couronne.
- Ce n’est plus le cas mon ami. D’autres sont en ce moment même à sa recherche. Nous avons des raisons de penser que nous courrons tous un très grave danger s’ils parviennent à s’en emparer. Belaacor, montrez lui la lettre de Torful.
L’elfe tandis alors la missive que lui avait confié le roi de Karak Merak. Josef Burgminson l’a lu intrigué tout en se tripotant la barbe.
- Je vois, je vois. Alors même le puissant Torful s’est laissé convaincre…Pénétrez jusqu’à la tombe de Grimiok ne sera pas aisé. Et tout ça, en espérant que les gobs ou les skavens ne se soient pas déjà emparé de la couronne. Vous devez être fous pour vouloir affronter à la fois les deux armées en même temps. Et vous voulez donc, si c’est bien compris, que j’envoie mon throng dans ce guêpier ?
- Absolument, déclara Grimmirik. Nous n’y arriverons pas sans ton aide.
- Ah ah, ne flatte pas trop mon égo l’ami. Mais bon, tu peux compter sur moi ! Après tout, tu devais t’en douter, c’est tout à fait le genre de défi que j’aime. Mais la tâche ne sera pas aisée. Il nous faut réfléchir à comment l’on va procéder. Il sera difficile de pénétrer jusqu’à la tombe avec tout un throng. Par où allons-nous entrer ?
- Par la grande porte bien évidemment.
- Pas la grande porte ? s’étonna Josef. As-tu complètement perdu la tête ? Trainer avec des elfes t’a fait perdre les esprits. La tombe se situe trois niveaux plus bas. Il nous faut nous approcher plus proche que ça si l’on veut avoir une chance.
- C’est inutile, déclara Grimmirik avec un large sourire. Le throng n’ira pas jusqu’à la tombe. Non, ton armée fera diversion et attirera nos ennemis loin de la tombe afin de permettre à un petit groupe de s’infiltrer par les tunnels et d’atteindre la tombe sans trop d’embuches.
- Une diversion ? Ah ah ah ! Je te reconnais bien là mon ami.